Lycée Fernand Renaudeau

Lycée Polyvalent – Cholet

Pays de la Loire
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Pour comprendre :

En 2011, le nord de l’Afrique a connu de grands bouleversements dictatoriaux et démocratiques qui ont remué le monde entier. Face à la censure des médias traditionnels, les peuples ont été contraints de solutionner leur manque de communication. Internet leur a permis de s’aider, de communiquer, de survivre et de sauver leur pays en détresse. A travers ce podcast, Mendy Bizon, Gwenegan Lerin et Rosalie Debast vous proposent à travers une immersion de 4 minutes 30 une redécouverte des évènements et de leur réalité dans le monde actuel autour de la question suivante : que reste-t-il des révolutions populaires aujourd’hui?

Réalisé par : Mendy Bizon, Gwenegan Lerin, Rosalie Debast (élèves du lycée Fernand Renaudeau à Cholet)

Coréalisé et enregistré avec : Eliette Sireau-Lesot, Axel Pasquier et Cécile Liège

Mendy :

Bonjour à tous il est 15h est bienvenue sur Sun Radio votre radio du Choletais. 17 décembre 2010, le vendeur ambulant Mohamed Bouazizi s’immole par le feu devant la préfecture à Sidi Bouzid au cœur de la Tunisie, cet acte désespéré met en avant les problèmes sociaux et économiques des pays arabes, par exemple on estime à 23% le taux de chômage pour les 15-25 ans dans les pays arabes. Cette vague de contestation sans précédent pour le monde oriental contre les régimes dictatoriaux enclenche un sentiment de révolte.

A suivre tout de suite le récit des événements par Rosalie Debast et de notre chroniqueur Gwenegan Lerin.

Rosalie :

L’immolation de Mohamed Bouazizi a déclenché de nombreuses révoltes en Tunisie et elles se sont ensuite répandues à d’autres pays du Maghreb et du Moyen Orient notamment grâce aux réseaux sociaux. On peut même parler de révolution 2.0 tant Internet a joué un rôle important dans la diffusion d’idées. Toutes les populations protestent alors contre le chômage, la pauvreté et la tyrannie des régimes autoritaires qui sont au pouvoir depuis de nombreuses années, comme depuis 1969 en Libye. Donc pour la plupart ce sont des régimes qui sont vieux de 40 ans. L’acte désespéré de Mohamed a été interprété comme un appel à la protestation, un appel à l’aide par la plupart des 15-25 ans qui sont les acteurs majeurs des soulèvements. Même si les peuples défendent les mêmes idées, les moyens utilisés sont très divergents. Par exemple en Algérie la révolution est relativement rapide car elle dure 3 mois. On a des émeutes dès début janvier 2011, contre la vie chère et le chômage. Il y a même des tentatives d’immolation. Bouteflika qui est au pouvoir depuis 1999 promet des réformes. On a pu penser pendant un moment que le président allait remettre en question le régime. Et pourtant, rien ne déstabilise le pouvoir parce que les forces de l’ordre sont omniprésentes et très efficaces : on a cent policiers pour un manifestant ! Les émeutes se poursuivent malgré tout et l’Algérie revient à son quotidien. En parallèle, en Libye, le printemps arabe gagne le pays début février mais le leader Moammar Kadhafi s’acharne énormément à rester à la tête de l’État. Les révoltes sont violentes, on compte des milliers de morts et des centaines de milliers de personnes s’exilent pour fuir la guerre civile. Les violences sont telles que l’UE boycotte les armes en direction du pays. Fin mars, les forces de l’ordre se font bombarder par les EU, la France et le RU. La capitale se fait ravager. Kadhafi prend la fuite après la chute de la capitale Tripoli et il se fait capturer avant de mourir le 20 octobre. C’est un des pays qui a subi le plus de violence et de morts durant le printemps arabe. Il est d’ailleurs toujours endeuillé. Mais aujourd’hui où en est-on concrètement ?

Mendy :

C’est la question que tout le monde se pose après toutes ses années de révoltes populaires ou en est-on vraiment ? Gwenegan va tenter de nous apporter son éclairage.

Gwenegan :

Comme vous avez pu l’entendre dans cette interview la situation n’est plus ce qu’elle était.  Aujourd’hui, elle a quelque peu changé, mais les questions qui se posaient en 2011 restent d’actualité. En effet, le printemps arabe ne s’est pas déroulé de la même manière dans tous les pays. En Tunisie par exemple, le printemps arabe a donné lieu à une réforme des institutions et à l’adoption d’une nouvelle constitution en 2014, centrée sur un seul mot : Liberté. Comme on peut le voir dans le premier article de la constitution : “La Tunisie est un État libre, indépendant et souverain, l’Islam est sa religion, l’arabe sa langue et la République son régime.”. Mais les inégalités sont encore très présentes dans le pays. En effet, en 2017, les 10% les plus riches détenaient plus de 40% des revenus contre 18% pour la moitié de la population la moins aisée. Mais la situation ne s’est pas améliorée dans tous les pays. Par exemple, en Syrie la situation n’a eu de cesse de se dégrader ces dernières années. Depuis 2011, le pays est ravagé par la guerre civile et Bachar Al Assad tente de rester au pouvoir par tous les moyens. Mais la dynastie des Assad règne sur un pays détruit par la guerre civile, avec 13 millions de personnes contraintes de quitter leurs foyers depuis 2011, c’est plus de 60% de la population nationale et 6.6 millions d’habitants ont dû fuir le pays. La situation est donc très différente entre tous les pays du monde arabe.

Mendy :

Merci à tous de nous avoir suivis ; on se retrouve bientôt pour une nouvelle émission sur Sun Radio votre radio du Choletais

Bibliographie :